Locations of visitors to this page

exilio magazine | Bram Camp


[Go Back]

The magazine: exilio
Writings from exile by Boris Queralt

Cesáreo Borque Echevarría, Francia, 1939

Opens this section an important collaboration: the exilio magazine, published in the internment camp of Bram in 1939 and whose founder was Cesáreo Borque Echevarría.

According with the daughter of one of the editors, only seven copies were published. It have made two copies per issue, at the beginning only was one, with a handwritten calligraphy impeccable because scarce resources they had. A copy of each issue was saved by the editor of the magazine, Cesáreo Borque, who used the pseudonym of Boris Queralt, and has survived thanks to his daughter, Aurore Borque Lugon-Moulin. We greatly appreciate this valuable collaboration.

The magazine born without any political claim or argumentative, but with a goal of providing an intellectual connection between the exiled of the internment camp. This was stated in an interview realized to Cesáreo. The humour, irony and self-reflection on the context of the time pervade its pages. The success of this magazine is reflected by the many collaborations of poets, artists, etc., that requested to participate on it.

Composes the magazine sections that sometimes varied depending on the publication: Editorial, Pensamientos e ideas, Páginas decadentes, En el campo de Bram, Figuras de Ayer, Colaboración, A nuestros lectores, De nuestros poetas, Ingenuidades de buena fé, Aforismos. The editorial office was located in the barrack No. 58, where they met the editors and collaborators. Here the names of all of them:

  • Boris Queralt - pseudonym of the editor Cesáreo Borque Echevarría
  • “Córdoba” - pseudonym of José Castillo
  • “Ravengar” and “Menda” - pseudonyms of Diego Sánchez
  • Luis Álvarez - poet [please, see also the section Luís Álvarez Yuste | Poet of guerrilleros].
  • José Sáez
  • Eduardo Boada
  • Nardo Polo
  • “Televisor” pseudonym - collaborator
  • Andrés Miguel - collaborator
  • A. Moyano - draftsman

Author: Lidia Bocanegra | December 2011

The magazine: exilio

Exilio - Volumen 1 | Página 1
Exilio - Volumen 1
Exilio - Volumen 2 | Página 1
Exilio - Volumen 2
Exilio - Volumen 3 | Página 1
Exilio - Volumen 3
Exilio - Volumen 4 | Página 1
Exilio - Volumen 4
Exilio - Volumen 5 | Página 1
Exilio - Volumen 5
Exilio - Volumen 6 | Página 1
Exilio - Volumen 6
Exilio - Volumen 7 | Página 1
Exilio - Volumen 7
Cesáreo Borque, Cartagena, 1935
Fotos/Escritos - Cesáreo Borque - Editor revista exilio

Writings from exile by Boris Queralt  

Pieces of an interview to Cesáreo Borque Echevarría by a journalist in Carcassonne, December 1988.

[Published in the original language]

Cesáreo Borque Echevarría, Francia, 1946« … L’avance franquiste vers Barcelone obligea les Services météorologiques de l’Armée de l’Air dans lesquels j’étais affecté à se replier pour s’installer à Figueras. C’était le 1er février 1939 et j’avais 23 ans. Sans avoir pu installer nos services à Figueras, nous reçûmes l’ordre de nous replier vers les Pyrénées en vue de rentrer en France… nous rentrâmes en France par le col des Balitres le 6 février 1939. Nous n’étions plus des militaires, nous étions des réfugiés dans un pays étranger. A partir de ce moment là nous étions à la disposition des autorités françaises. »

« … je ne suis resté à Argelès qu’un mois. Je me suis inscrit pour aller au camp d’hébergement de Bram… je suis arrivé à ce camp au début du mois de mars 1939… il y avait déjà plusieurs baraquements plus ou moins bien aménagés quoiqu’insuffisants. On était obligé de coucher à deux personnes dans des compartiments qui étaient faits pour une seule personne. Il y avait des lavabos et des latrines collectifs en plein air».

« Pendant le temps que j’étais à Bram, pour m’occuper un peu, j’ai eu l’idée de faire une espèce de bulletin de quatre et plus tard de huit pages. J’ai voulu faire ce bulletin pour me distraire moi-même et pour distraire les autres. Il se nommait Exilio. J’avais dans chaque baraquement de la lettre B où je me trouvais un représentant auquel je donnais ce bulletin. Il le faisait circuler parmi ceux qui étaient dans sa baraque. Puis il le passait au responsable d’une autre baraque. Ainsi le bulletin parcourait toute la lettre B et à la fin il me revenait. Je faisais un seul exemplaire, avec plusieurs sortes d’écritures, mais avec quelle patience ! Nous avons pu créer ainsi une liaison plus ou moins intellectuelle, quoique sans prétention. Dans ce bulletin il y avait des vers, des articles plus ou moins humoristiques, parfois des dessins, mais aucun contenu politique ou contestataire. Tout ce la n’avait comme but que de distraire les gens, de les faire s’évader un peu de la situation dans laquelle nous étions. » 

« Je suis resté au camp de Bram jusqu’au mois de septembre 1939. J’ai pu en sortir quand la guerre avec l’Allemagne s’est déclarée. En France à ce moment là, comme on avait mobilisé les français, on avait besoin de main d’œuvre qualifiée. Tous ceux qui avaient une profession manuelle sortaient tout de suite du camp. Moi, qui avait une profession intellectuelle, et qui ne pouvait pas l’exercer tant que ne n’avais pas le maitrise de la langue française, je m’étais volontairement présenté pour aller à la cueillette de la betterave dans la Beauce. La saison finie, je n’ai pas voulu rester dans cette ferme. Les autorités françaises m’ont renvoyé au camp de Bram. De là, j’ai pu venir à Carcassonne où deux oncles et un cousin germain qui étaient réfugiés comme moi, ont fait les démarches nécessaires pour me sortir du camp. Ils avaient pu obtenir d’un patron de m’employer comme magasinier dans un magasin de pièces et accessoires pour l’automobile. A partir de ce moment là, je me suis installé à Carcassonne ».

« Fidèle à mes idées de liberté et de justice, j’ai participé à la constitution à Carcassonne de la « Federacion Local de la Confederacion nacional del Trabajo » (CNT), de laquelle je fus le secrétaire, et par la suite du « Comité Départemental ».

Fuente: Archivo personal de Dña. Aurore Borque Lugon-Moulin, hija de Don Cesáreo Borque Echevarría, Francia.

 

La Voz de los olvidados

Artículo publicado por Cesáreo Borque en el Boletín La Voz de los Olvidados: "Mémorial pour avoir trop aimé la liberté", Saissac (Aude), Julio, 1961. 

Click here to see the article.

[Go to Top]